Vercors: Le Mont Aiguille

Le Mont Aiguille par la voie normale

Matériel: un rappel de 45m pour redescendre

Encordement à 25m suffisant pour faire la voie en corde tendue, 6 dégaines, plusieurs anneaux de sangles

Nous l'avons fait en 2h en corde tendue avec une douzaine de dégaines.

Départ du col de l'Aupet à 8h, attaque de la voie à 8h30, sortie à 10h30, descente vers 15h, col de l'Aupet à 17h.

Dénivelé depuis la Richardière: 700m de marche + 250m d'escalade

Depuis un moment nous voulions aller au Mont Aiguille avec Véro, mais pas un dimanche ou en saison estivale pour éviter la foule des prétendants au sommet. Après avoir décidé de cette date, Cécile, Roland, Florence et David décident de nous accompagner sur ce sommet mythique, l'une des 7 merveilles du Dauphiné.
Nous partons vendredi soir de Lyon, histoire d'attaquer l'ascension de bonne heure et nous nous donnons rdv au parking à 20h00 histoire de faire le chemin ensemble jusqu'au col de l'Aupet où nous avons prévu de bivouaquer.
A 19h eux partent de Grenoble tandis que nous passons le péage de Voreppe. 19h45, nous sommes au parking de la Richardière sur la commune de Chichilianne. 30 minutes plus tard nous réussissons à joindre David. Il est déjà dans le coin et nous dit que les autres nous attendent sur le parking de Saint Michel les Portes ...c'est à dire sur l'autre versant... Bon ce n'est pas grave, on a eu le temps de dîner et nous nous mettons en route en direction du col. Nous laissons la voiture au premier parking. 20 minutes après nous sommes à la prairie où tout le monde se gare normalement, et nous atteignons le col à 22h, soit 1h20 après avoir quitté la voiture.



Les autres arrivent pratiquement en même temps que nous et nous montons le bivouac. Pour l'occasion j'ai ressorti ma vieille tente Sup'air  2 places en toile de parapente avec ses arceaux et ses piquets en fibre de verre, le tout pesant environ 800gr et tenant dans une petite poche:)
Par contre, 3 réchauds pour 6, on aurait pu faire plus léger ...

Véro dans la 3e longueur, une grande traversée pour rejoindre la première partie câblée

Les broches fixées dans la voie depuis le début du 20e siècle sont de cette taille, pour s'assurer, il faut passer un anneau de sangle ou un mousqueton à large ouverture

A l'arrivée de la 3 longueur

Avant de redescendre dans l'entonnoir qu'on contourne par la droite (face au rocher). 1 broche après le névé. Il faut regarder le passage le plus évident, à cet endroit beaucoup de cordées partent sur la mauvaise rive de l'entonnoir.

On remonte quelques gradins en tirant à droite pour arriver à une vire câblée sur quelques mètres

puis on repart à droite par le passage des meules, où il faut se courber pour passer dans la vire

pendant que Flo et David arrivent dans l'Entonnoir

on attaque la cheminée finale qui doit faire 3 ou 4 longueurs.

Plusieurs portions sont câblées mais il est souvent plus simple de s'éloigner du fond de la cheminée pour prendre les prises en opposition que de s'accrocher au câble.

Véro à la sortie de la cheminée, qu'on peut prendre aussi tout droit dans une étroiture (1broche), ce qui évite les chutes de pierres de la sortie qu'on vient de prendre

1h plus tard, Flo et David arrivent. Ils ont doublé les cordées précédentes et sont montés à vitesse grand V. Pas mal pour leur première voie en montagne !

Dans la dernière longueur, plus que 10m et ils sont au sommet...

En attendant Cécile et Roland, on signe le livre d'or caché dans un bidon étanche dans le cairn sur la prairie sommitale

L'arrivée de la voie normale et un peu plus loin le chemin de descente

David au sommet (2086m), à l'autre bout du plateau du mont Aiguille au Nord

Côté Est

13h45, Cécile et Roland arrivent enfin ;)

Au fond, le grand Veymont et à gauche, les rochers du Parquet

La pause pique nique dans la prairie

et c'est reparti 150m au sud, vers la plaque commémorative du 500e anniversaire de la première ascension du mont Aiguille en 1492. Quelques pas de désescalade et nous partons par une sente bien marquée en descente

D'autres sentes partent à gauche et à droite et ne faut pas prendre. ce sont souvent des sentes qui ramènent les grimpeurs d'autres voies jusqu'à la voie de descente

A gauche, l'arche que nous pouvons justement atteindre par les sentes (vire de l'arche)

Des névés sont encore là en cette période et nous tentons de les contourner. Le couloir est étroit et raide et demande beaucoup d'attention avec les chutes de pierres.

jusqu'au départ du 1er rappel où nous faisons la queue vu les cordées qui se sont succédées depuis notre arrivée 

départ du 1er rappel (40m environ). Au fond, le sentier du col de l'Aupet depuis la Richardière

Véro en bas du 1er rappel, Cécile dans le rappel et Roland tout en haut!

Après être remonté un peu sur la gauche, nous arrivons vers un pin où 3 relais sont équipés.

Je prend un des relais et nous descendons en même temps que d'autres

jusqu'à une faille étroite derrière la tour du Taureau

On ravale les cordes dans cet endroit sombre et on part par la gauche avec quelques pas de désescalade

où nous sortons ensuite au niveau de la tour des Gémeaux

Un dernier coup d'oeil vers les dernières cordées qui redescendent

et nous pouvons ranger le matériel

pour retrouver nos sacs planqués dans les bois et installer notre bivouac de manouches en faisant sécher tout ce que la rosée de la nuit a trempé et dont nous aurons besoin encore ce soir avant d'attaquer la descente à pied. Nous arrivons à la voiture vers 19h, en route pour les arêtes du Gerbier avec la même équipe ;)